Project Zomboid France

Le préfet, assit sur sa chaise en cuir rembourrée, épluchait un énième rapport de police en se grattant le crâne.
En poussant un petit soupir, il rassembla toutes les feuilles du dossier, les tapota doucement sur son bureau en acajou, puis les plaça dans une chemise rose saumon qu'il ferma à l'aide d'un élastique.
Décidément ces derniers jours avaient été chargés, des attaques de fous furieux sur des habitants ainsi que sur des forces de l'ordre, dans quel monde vivait-on !
Il appliqua son pouce et son index sur ses yeux fatigués, se leva de son siège qui poussa un grincement plaintif et se dirigea vers un casier métallique qui trônait dans un coin poussiéreux de son bureau.

Au loin, un klaxon de voiture se fit entendre, suivit d'un crissement de pneus.

" -Fâcheux, très fâcheux... ,se dit-il à lui même, cette pauvre dame a eu la joue arrachée par cet hurluberlu, j'espère qu'elle s'en tirera, je ferais en sorte que ce dégénéré croupisse à l'ombre pour un bon bout de temps."

Dans un raclement métallique, il ouvrit un tiroir rempli de dossiers séparés par des intercalaires , les parcouru avec ses doigts puis le referma d'un coup sec.

"-Où ais-je mis ce foutu formulaire A38..."

Il se dirigea d'un pas lourd vers son téléphone, s'appuya d'une main sur son bureau et de son autre main, appuya sur le bouton situé sous l'étiquette "Gougnafier".

" -Thierry ? Les formulaires A38, je deviens sans doute fou mais j'aurais juré les avoir rangés dans mon bureau et il semblerait qu'il n'y en ais plus, tu pourrais
m'en sortir une dizaine s'il te plait ? "

Le préfet attendit quelques secondes que son secrétaire formule oralement une réponse, mais rien ne vint à part le son grésillant de la ligne.

" -Thierry ? "

Un son de pas se fit entendre, comme si quelqu'un trainait les pieds non loin, il cru entendre un grognement.

" - Thierry déconne pas j'en ais réellement besoin, le ministère va me casser les noix si on boucle pas tout ça très vite, je-"

Il ne termina pas sa phrase, un bruit épouvantable sorti du téléphone, comme si on avait fracassé le combiné de l'autre côté.
Une tonalité continue se fit entendre, la ligne était coupée.

" Non mais qu'est ce que c'est que ce bordel ! "

Le préfet pivota sur ses pieds, se dirigea d'un pas décidé vers la porte de son bureau, l'ouvrit à la volée et se figea.
Dans la pénombre du couloir qui menait à son bureau, quelque chose se dirigeait vers lui, le pas trainant.
A cette heure avancée, il n'y avait plus grand monde à la préfecture, ça devait être Gougnafier mais il était.. étrange.

-Thierry c'est toi ?

Un grognement lui répondit, la chose avançait toujours.

-Thierry arrête tout de suite tes conneries, j'aimerai rentrer chez moi sans perdre mon temps à-"

Et c'est là qu'il vit, un clair de lune filtrant à travers une fenêtre éclaira ce qui devait être autrefois Thierry.
Une silhouette trainante qui avançait lentement vers lui, les yeux exorbités, une main tendue devant elle.
Une bouillie sanguinolente sortait de sa bouche béante dans un bruit de succion épouvantable, cette espèce de cadavre ambulant rota du sang qui s'écoula sur une cravate qui devait être fuchsia dans le temps.

Pas de doute, c'était Thierry.

Le préfet poussa un petit cri épouvanté, fit demi tour promptement et claqua la porte de son bureau.
Il recula doucement et s'appuya sur son bureau en tâtonnant frénétiquement, il mit la main sur son coupe papier Mickey que lui avait offert sa petite fille et le serra.

Soudain, des coups lourds contre sa porte se firent entendre, il devait agir vite, sa vie en dépendait...


Salut à toutes et à tous, merci d'avoir lu jusqu'ici ma petite histoire, j'espère qu'elle vous a plu !
Je viens d'acheter le jeu qui m'a beaucoup plus et je serais très intéressé pour rejoindre votre serveur RP

A très bientôt dans ce monde fou fou fou !

Jean Turlute.